Ça se passe en... Provence - Des vins AOC bandol à partir de vendanges non éraflées au domaine Ray-Jane

Il y a 2 années 664

Sur 34 ha de vignes certifiées bio depuis 2009, Alain Constant, propriétaire du domaine familiale Ray-Jane produit des vins en AOC bandol.

Mi-octobre, le raisin vendangé est en pleine fermentation à basse température, avec des levures indigènes. « Pour les rosés et les blancs, cela durera deux mois. Pour les rouges, il faudra compter cinq semaines et ensuite deux ans en foudre », indique-t-il.

Le domaine réalise la fermentation alcoolique de ses vins sans éraflage. « Au sein de l’AOC bandol, nous ne sommes plus que deux domaines à ne pas égrapper », poursuit le vigneron.

Les vins rouges de garde sont constitués plus particulièrement du cépage mourvèdre cultivé sur la moitié du vignoble, et dont une partie a plus de 130 ans. « On laboure ces vignes mais comme les terres ne sont plus tout à fait à droite, elles sont plus difficiles à travailler », note-t-il. Les terrains situés en coteaux y sont étagés en restanque.

Vieilles vignes du domaine Ray Jane à Bandol

De nouveaux terrains grâce à la Safer

En ce moment, l’heure est à la fertilisation dans les vignes. « Nous sommes en train de mettre du fumier de mouton composté. Après, nous allons chausser », explique le vigneron.

En parallèle de ces travaux, l’équipe du domaine terrasse de nouvelles surfaces pour y planter des vignes en AOC bandol. « Dans notre secteur, les terres sont très chères. Nous avons récupéré deux terrains grâce à la Safer, de 2 ha et 1 ha », raconte-t-il.

Avec cet agrandissement, Alain Constant pense ainsi à ses deux fils – l’aîné dans les vignes et le plus jeune dans la cave – qui vont prendre la suite et perpétuer ainsi l’histoire familiale : « Nous sommes dans la vigne de père en fils depuis le XIIIe siècle ! »

Données clés du domaine Ray-Jane
• AOC bandol, en agriculture biologique
• 34 ha
• Mourvèdre, cinsault, grenache, clairette, carignan, ugni
• Volumes : 50 % de rouge, puis rosé et blanc
• Vente : 60 % en caveau, puis restauration et export
• Un peu d’œnotourisme : visites de la collection d’outils de tonnelier et de la vigne
• Dix salariés

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