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Photo : Marmara/Figaro/Emanuele Scorcelletti

L'éditorial du F de Stéphane Reynaud.

Le Ritz fait de la résistance. L’hôtel est même connu pour cela. Résistance aux idées préconçues, au politiquement correct, à l’esprit de sérieux et toutes ces choses assommantes. Aujourd’hui, le Ritz mène la lutte contre un terrible ennemi invisible qui traîne dans son sillage un sentiment à mi-chemin entre la nostalgie et l’ennui.

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Dans ce Fort Knox du luxe, malgré les épreuves succes­sives, les troupes n’ont jamais désarmé. Elles disposent pour cela d’un cadre somptueux, hors du temps, et du plus puissant arsenal antimorosité : une ­formidable cave de champagnes issus des plus grandes maisons. Armes légères (75 cl), lourdes (magnums) et plus encore, si nécessaire. Depuis des décennies, cette réserve de bulles et tout ce qui l’accompagne font fantasmer ce que le monde compte d’écrivains jouisseurs, collectionneurs de sensations rares, aventuriers de la collerette et du muselet. L’état-major de l’établissement a accepté que l’équipe du F passe en revue cet arsenal de plaisirs sous verre. L’objectif du photographe Emanuele Scorcelletti témoigne de la délicate ­opération. La superbe collection de vins ici présentée est fin prête pour le retour des jours heureux. Avec ce F, le palace s’est déjà dégagé de cette chape d’austérité. La libération totale est proche. En attendant, les plumes du Figaro se sont livrées à d’étonnantes expériences, détournant le champagne de sa vocation sociale et festive pour un usage plus personnel, en catimini. Ils en ­sortent ravis. Comme les grands hôtels, les grands vins savent donner le meilleur d’eux-mêmes en toutes circonstances. Démonstration dans ces pages.

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