Il y a 1 année
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Sur la période 2013-2017, un total de 52 décès et 136 cas de gravité forteliés aux produits phytosanitaires ont été recensés en France.
La proportion d’intoxication volontaire était largement majoritaire (72,9 % des situations et 46 décès sur 52).
Sur les cas d’exposition accidentelle, 24 cas sont survenus dans le cadre professionnel et 27 cas en population générale. Chez les professionnels, la fuite de pulvérisateur à dos responsable de graves brûlures cutanées est souvent en cause. L’Anses rappelle donc l’importance de bien entretenir ces matériels, notamment d’effectuer un rinçage des circuits et des buses après chaque usage pour éviter leur encrassement et de vérifier l’étanchéité avant toute nouvelle application. L’inhalation de produit phytopharmaceutique durant leur application sans port d’équipements de protection est une autre cause récurrente.
Dans la population générale, c’est la confusion entre les produits phytosanitaires et un autre liquide qui génère de nombreux accidents. L’Anses cite par exemple un cas grave dû au déconditionnement d’un produit phytopharmaceutique dans une bouteille de soda bu par un enfant. « La pratique du déconditionnement est à proscrire, car elle est à l’origine de nombreux accidents, y compris chez des adultes », prévient l’Anses.
Ces chiffres montrent que les décès et les expositions aiguës dus au contact direct de produits phytosanitaires sont rares et souvent volontaires. Mais les conseils pour éviter les accidents sont toujours bons à rappeler.
Article paru dans Viti Leaders de mars 2022
