Val-de-Loire - Lionel Gosseaume succède à Jean-Martin Dutour à la présidence d’Interloire

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Le vigneron-négociant de Chinon Jean-Martin Dutour, à la tête d’Interloire pour son deuxième mandat depuis 2017, passe la main à Lionel Gosseaume, vigneron à Choussy en Touraine.

Le nouveau président, âgé de 51 ans, exploite à temps plein depuis 2010 un domaine de 35 ha, planté à 80 % en sauvignon, vinifié intégralement au domaine, puis vendu à 50% à l’export et 50% sur l’Hexagone auprès de la grande distribution et des circuits traditionnels. Ayant débuté sa carrière comme commercial pour le Baron Philippe de Rothschild, Lionel Gosseaume a été conseiller installation à la chambre d’agriculture du Maine-et-Loire, puis a travaillé auprès du CNJA (Centre national des jeunes agriculteurs) et à la FDSEA du Vaucluse et de région Centre. Membre de l’ODG Touraine, il a rejoint Interloire voilà deux mandats, au sein de la commission communication, puis comme membre du bureau.

À l’heure de la passation, Jean-Martin Dutour se félicite de la « mise en mouvement de l’interprofession », avec « la mise en place de la culture de la prospective qui regroupe économie et technique ». Le travail sur la gouvernance de la filière, avec la création du Conseil professionnel de bassin permet « de travailler de manière plus étroite avec les chambres d’agriculture, notamment autour du plan de filière Val-de-Loire 2030 lancé en 2018 ». Enfin, dernier point de satisfaction de l’ancien président : un travail réussi autour de la communication Val-de-Loire, avec « l’avènement de Wine Paris dont la dernière édition est une belle réussite».

Avec le nouveau président, l’interprofession basée à Tours, qui compte vingt salariés, et qui table sur un budget prévisionnel de 300 000 euros pour 2021 (basé sur la moyenne quinquennale de récolte, avec 1,7 Mhl pour les AOC et 220 000 hl pour les IGP), ne verra « pas de réorientation à 180° », indique l’intéressé.  « Un grand travail a été mené avec le plan de filière Val-de-Loire 2030, avec des grands axes de travail bien identifiés. Parmi eux, la création de valeur ajoutée qui passe par le développement de l’export et la stabilisation des volumes produits et mis en marché. Autre axe fort : répondre aux questions environnementales, en accompagnant le vignoble ligérien à s’adapter aux changements climatiques et mettre en mouvement les opérateurs ligériens pour répondre aux enjeux environnementaux. »

Sur ce dernier point, si l’objectif fixé par le plan de filière vise 100% des exploitations impliquées dans une certification environnementale ou bio d’ici 2030 avec un point d’étape à 50% d’ici 2025, les chiffres actuels approchent déjà les 50% d’exploitations et dépassent les 50% des surfaces, s’est réjoui Jean-Martin Dutour. Sur l’export, la Loire souhaite passer de 20% à 30% de vins exportés d’ici 2030, soit une augmentation d’1% par an. « Malgré la situation actuelle compliquée liée à la Covid-19, la tendance reste bien orientée pour nos vins, avec un accroissement des volumes à l’export même si nous enregistrons une baisse en valeur », a terminé l’ancien président. Pour 2020, Interloire prévoit tout de même une baisse de 10 % des ventes de ses vins en volumes.

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