Certification environnementale - La HVE au cœur des débats

Il y a 3 années 902

Le 2 décembre dernier, la Confédération Paysanne, secondée par Agir pour l’environnement, FNE et le syndicat Synabio annonçaient dans une conférence de presse « Le label HVE n’est pas un gage de transition agroécologique ». Après avoir associé dès mi-novembre les « crédits HVE à un « cheval de Troie du greenwashing », le syndicat critiquait la « mobilisation des moyens budgétaires conséquents » autour de cette certification et « l’introduction la HVE comme critère d'attribution d'une partie des aides PAC du premier pilier » faisant d’elle et selon la volonté du gouvernement d’après Nicolas Girod, le porte-parole de la Confédération paysanne, un « outil majeur de la transition agricole, ce qu'elle n'est absolument pas. »

« Stop au bashing agroécologique », a répondu le 7 décembre Josselin Saint-Raymond, directeur de l’ANPP (Asso nationale Pommes Poires) et secrétaire général de l’association nationale pour le développement de la HVE, argumentant : « en attaquant la certification HVE et en l'opposant à la certification Agriculture Biologique, la Confédération paysanne et ses alliés se trompent de combat. »

« S'il est parfaitement légitime de valoriser la certification AB et ses engagements, vouloir circonscrire le monopole de la transition agroécologique à la seule certification Biologique, c'est oublier l'importance des enjeux en matière de biodiversité et de préservation des ressources en eau abordée par la Haute Valeur Environnementale, poursuit Josselin Saint-Raymond, qui rappelle « Depuis 2012, la HVE permet de faire connaître et de valoriser auprès des consommateurs, les bonnes pratiques agricoles mises en œuvre à l'échelle d'une exploitation, quel que soit son mode de production, biologique ou non. C'est là sa seule ambition. »

Maintien de l'article 43 duodecies

En adoptant un amendement permettant la création d'un crédit d'impôt pour favoriser le développement de la HVE, devenu article 43 duodecies du PLF 2021, les députés ne se sont pas trompés, se félicite-t-il. "Ils ont créé un levier nouveau pour faciliter la valorisation de la transition agroécologique de la "ferme France".

« Par son dispositif de notation de la performance environnementale, sa logique de progrès permanent, la Haute Valeur Environnementale est un levier fort de la transition agroécologique. […] Au moment où l'autonomie alimentaire de notre pays est dans toutes les bouches, les membres de l'Association nationale pour le développement de la certification Haute Valeur Environnementale demandent aux sénateurs français, forts de la connaissance de leurs territoires, le maintien de l'article 43 duodecies comme un levier important de la valorisation de toutes les bonnes pratiques agricoles sans laquelle aucune transition agroécologique pour l'agriculture française n'est possible sur un marché européen soumis à la libre concurrence de l'importation. Il nous faut refuser le choix entre le Bio pour ceux qui le peuvent et les importations brésiliennes pour tous les autres. »

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