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« Nous aimerions bien arriver à satisfaire 100 % de nos besoins en électricité avec nos centrales photovoltaïques. » Pour Hugo Drappier, la voie est claire : « On y réfléchit ». Les Champagnes Drappier, maison carbone neutre depuis 2016, ont déjà trois centrales : deux avec reventes, installées en 2010 et 2014, et la plus récente, 266 KWc pour 1 200 m2, est dédiée à l’autoconsommation. Elle a produit environ 200000 kWh par an depuis 2018. Ces trois sources fournissent l’équivalent de 75 % de la consommation électrique.
« Depuis que nous autoconsommons, nous avons réduit notre consommation et nous essayons de synchroniser la consommation avec la production », résume Hugo Drappier. De 615000 kWh consommés en 2015, les vignerons ont réduit à 500000 kWh (-15%). Grâce à des climatisations coupées plus tôt pour les caves et surtout, des groupes de froid qui ne restent plus en veille, mais sont totalement éteints quand ils ne servent pas. La consigne de climatisation des celliers accepte désormais une petite amplitude.
Évolution des habitudes
Les habitudes ont évolué : « Du tracteur électrique au téléphone, nous branchons tout ce qui a besoin d’être rechargé entre midi et 14 h, lorsque la production photovoltaïque est la plus forte et la consommation la plus faible, au lieu de les brancher le soir après la journée de travail », indique Hugo Drappier.
Outre le tracteur, la maison utilise également des véhicules électriques et dispose de trois bornes de recharge. Le retour sur investissement (300000 €) de cette troisième centrale photovoltaïque devrait être atteint dans sept ans. La facture d’électricité, quant à elle, a fortement diminué de 30 à 40 %. Il reste encore une toiture exposée plein Sud et qui attend de trouver une utilité environnementale. La famille Drappier n’a pas dit son dernier mot en matière solaire.
Article paru dans Viti 456 de novembre-décembre 2020